Au pays des mille collines
Le Rwanda fait partie de ces destinations de rêve où tout motard, qu’il affectionne l’asphalte, la piste ou les singles, trouvera un nombre de tracés infini dans des paysages à couper le souffle. Cette petite balade, mise au point par une bande de potes, devrait vous ouvrir l’appétit…
Bien que de taille modeste, la communauté motarde est très active au sein de la capitale, Kigali. On trouve quelques enduristes timbrés qui font la navette entre l’Europe et le Rwanda pour se faire rafistoler un poignet. Et récupérer un lot de pièces chez KTM, de bons pères de famille qui roulent en GS sur la jolie route sinueuse reliant le parc des volcans à la capitale… Et puis il y a aussi les aficionados de la piste. Cette fameuse latérite bien rouge qu’on adore détester, un coup trop poussiéreuse, un coup trop grasse. Mais qu’on est bien
content d’exhiber sur nos photos.
Régulièrement un groupe d’aventuriers qui traverse l’Afrique du Cap au Caire fait étape dans le pays, recherche un pneu ou une nouvelle batterie. Et on se précipite pour écouter leurs histoires. KLR, DR 650, Africa Twin, KTM Adventure, GS, on voit un peu de tout. Des jeunes retraités et des jeunes tout court.
Un groupe hétéroclite
Inspiré par ces récits, je décide avec quelques amis d’organiser une balade d’un week-end. Entre Kigali et les lacs jumeaux Ruhondo et Burera, au nord du pays. Une boucle de 300 kilomètres de piste pas compliquée qui nous emmènera sur les hauteurs de la ville, puis jusqu’aux lacs en passant par les verdoyantes plantations de thé. Nous sommes un petit groupe de cinq motards, aux montures hétéroclites.
Joël est sur une solide KTM 950 Enduro, Jonathan possède une BMW F 650 GS, la “grosse” du lot. Mais qu’on verra souvent devant. Giorgio et sa princesse, une impeccable Honda Dominator de 1991, nous accompagnent également. Tandis que Zac officie sur une KTM 530, la furieuse du groupe, qui ravira les gamins avec ses sauts et ses wheelings. Quand à votre serviteur, il roule sur une Husqvarna 350 FE, nerveuse, fluette et coquette dans sa belle robe blanche.
J’aimerais pouvoir dire que nous partons aux aurores, le soleil à peine levé. Mais je dois confesser une mise en route tardive ce matin-là. Et c’est déjà sous un lourd soleil que nous attaquons les premières rampes du Mont Jali, à la sortie de la capitale. Il s’agit d’une belle montée en lacets, classe, poussiéreuse, menant à la crête qui s’échappe vers le nord, en direction de l’Ouganda.