Essai SWM RS125R

L'école du tout-terrain

Pour se défouler dans les chemins, nul besoin d’une armada de chevaux, de cylindres et de kilos. non, un modeste mono 125 cm3 fait l’affaire, sous réserve qu’il s’accompagne des bons équipements. C’est le cas sur cette étonnante SWM RS125R…

On a beau aimer les maxi-trails, leur gros coffre moteur, leurs performances, leur gabarit valorisant et leur sophistication technologique, il n’empêche qu’un petit retour en arrière n’a jamais fait de mal à personne. C’est encore plus vrai quand il s’agit d’aller poser ses roues dans les chemins bien pourris. Car là où ça glisse, là où ça tape dans les bras et les jambes, là où ça grimpe sévère et où ça descend méchant, le mieux peut vite devenir l’ennemi du bien. Le moteur débordant de puissance et les freins hyper mordants ne sont désormais plus vos amis. Et je ne vous parle pas des deux quintaux et quelques que vous trimbalez avec vous…

Bref, c’est le moment de se demander si, finalement, on ne serait pas mieux au guidon d’une bonne 125. Attention, pas n’importe laquelle : une SWM. Je rappelle à la frange trentenaire du lectorat que cette marque italienne a connu son heure de gloire au tournant des années 70/80 avec une belle gamme de motos d’enduro, de trial et quelques victoires prestigieuses en compétition. Avant de tomber aux oubliettes, écrasée par le rouleau compresseur japonais. Elle a refait surface en 2014 sous la houlette du groupe asiatique Shineray. Qui a racheté les anciennes usines Husqvarna à Varèse, en Italie. Fermons cette parenthèse historique pour revenir au présent, à savoir la RS125R. Comme la plupart des SWM de dernière génération, elle est animée par un moteur ex-Husky, conçu il y a une dizaine d’années. Mais contrairement aux grosses cylindrées de la marque, les 125 sont construites en Chine.

Pas Cheap 

Je vous vois venir : une brêle made in China équipée d’un vieux moulin, ça sent le sous-produit à plein nez. Erreur. D’abord parce que le monocylindre a été remis au goût du jour par les ingénieurs maison, comme en témoignent son injection électronique et son homologation Euro 4. Ensuite, parce que SWM a convoqué des périphériques de bonne facture : pot inox Arrow, selle antidérapante, semelle de protection, moteur en alu, durits de frein type avia, feu stop et clignotants à LED… Niveau finition, c’est pas mal non plus avec des plastiques bien ajustés et une peinture qui semble de qualité. D’origine, la SWM s’équipe de protège-mains et même de poignées pour un éventuel passager. Quant à l’allure générale, on a affaire à une vraie moto et pas à un jouet, au gabarit assez valorisant et à la ligne bien coupée. Bref, c’est pas la honte de s’afficher au guidon d’une RS125R ! Reste à grimper dessus… car avec une assise du située à 950 mm du sol, faut sacrément lever la patte.

Bonne nouvelle ! Une fois en place, un pilote de gabarit standard aura quand même les pieds au sol. Car les suspensions souples s’écrasent pas mal. A bord, l’ambiance est typée enduro, avec un guidon large et haut, et une planche de bord minimaliste. Le contacteur est logé à droite du compteur… juste derrière les durits de frein. Mieux vaut ôter ses gants pour parvenir à tourner la clé de contact !

Essai complet sur la SWM RS125R
dans Trail Adventure n° 19 

 

SWM RS125R
4 190 €

Fiche technique 
MOTEUR

Type : monocylindre, 2 act, 4 soupapes 
Cylindrée : 124,7 cm3
Puissance : 15 ch à 10 500 tr/mn 
Alimentation : injection électrique 

PARTIE-CYCLE

Cadre : double berceau en acier
Suspension av : fourche inversée de 41 mm débat. 250mm 
Suspension ar : monoamortisseur arrière débat. 250 mm 
Frein av : simple disque ø 260 mm
Frein ar : simple disque ø 260 mm (système intégral)
pneus av/ar: 90/90-21 / 110/80-18
DIMENSIONS ET POIDS

Empattement : 1 465 mm
Garde au sol : 320 mm
Hauteur de selle : 950 mm
Réservoir : 7,2 litres
Poids : 117 kg

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