Avec cocoricorando “l’aventure en France”, pas la peine de gagner les rives du nil pour se faire un plan royal. là, c’est arrivé près de chez vous, dans l’autrement accessible vallée de la loire. d’un château à l’autre et en 700 bornes aussi marquées tout-terrain que résolument soft, cette première édition a été une jolie réussite.
Dernière-née des Cocoricorandos, «La Royale est l’occasion de découvrir la région des châteaux de la Loire et ses villages côté jardin» Difficile de trouver formule plus juste tant le parcours et les animations n’ont cessé de faire se dérouler doux paysages et architectures majestueuses chargés d’innombrables histoires de France. L’organisation nous plonge dans le vif du sujet dès le lieu de rendez-vous : alors que le briefing terminé, les 80 pilotes inscrits à cette première édition quittent la cour du château de Talcy pour rejoindre leur bécane, mon voisin m’apprend qu’ici même vécut Cassandre Salviati, celle pour qui Pierre de Ronsard se fendit de son fameux « Mignonne, allons voir si la rose… ». Question roses, nous serons bientôt nombreux à nous y faire envoyer par nos montures. Nous ne sommes pas partis depuis plus de cinq minutes que je croise déjà un premier gaillard et sa BM emmêlés à contresens dans les buissons de la haie. Un autre se couche gentiment un peu plus loin… Vrai, la nuit a été pluvieuse et, si l’horizon est aussi lisse qu’il sait l’être dans cette Petite Beauce qui borde l’ouest de la Loire d’Orléans à Blois, les larges pistes herbeuses sur terre grasse sont terriblement piégeuses. Y’a trois fois rien, ça passe tout seul et, d’un coup, ça décroche sans crier gare. Et quand ça se termine au tas, voire coincé sous la moto alourdie du barda de bivouac, sûr que tu te félicites de ne pas t’être aventuré tout seul… Mieux, les départs des Cocoricorandos ne s’effectuant que par petits groupes, tu peux toujours compter sur les autres pour rapidement t’aider à te dégager d’une mauvaise posture.
Ça glisse au pays des merveilles
«J’ai été marqué par l’esprit collectif qui existe entre tous les participants, affirme Daniel, qui a convaincu son cousin Gilles de l’accompagner après s’être régalé sur le Paris-Dunkerque où, avec d’autres compagnons, ils avaient commencé par crever, se rappelle-t-il. Tout de suite, l’un avait sorti sa pompe, un deuxième ses démonte-pneus, un nouveau est arrivé avec des modèles plus grands, un compresseur… Les mecs n’hésitaient pas à ouvrir le sac, tout le monde aidait. Bref, humainement, il y avait quelque chose de vrai.» De quoi réchauffer une atmosphère plutôt fraîche et occuper un peu l’esprit tandis que nous enchaînons les virages à l’équerre entre les champs. Cette première partie du périple n’est assurément pas la plus intéressante en paysages et pilotage.
Reportage complet sur la Royale de Cocoricorando dans Trial Adventure n°12