Trans-Australie, de Darwin à Melbourne

Au pays de la démesure 

Entre son immensité, la décontraction de ses habitants et la beauté de ses paysages, le pays des kangourous a tendance à fasciner le voyageur qui sommeille en chacun de nous. Pourtant, franchir le pas et changer son rêve en réalité n’est peut-être pas si difficile ! Voici ce que nous y avons trouvé. 

 
Avec une superficie de 14 fois la France pour 3 fois moins d’habitants, 3 fuseaux horaires, 3 000 km du nord au sud du pays et plus de 4 000 km d’est en ouest, à travers un territoire dont la plus grande partie est couverte de zones désertiques, un climat tropical au nord, désertique au centre et tempéré au sud, s’il y a bien un pays qui sollicite l’imaginaire, c’est l’Australie ! Il faut dire que, vu du vieux continent, c’est à l’autre bout du monde, “down under” (là-bas en dessous) comme disent les Anglo-Saxons.
 
 Et puis avec ses proportions hors normes, sa prospérité économique et son isolement, le “pays- continent” intrigue, questionne ou charme mais ne laisse pas indifférent. Nous avons décidé d’y faire une escapade. De Darwin, capitale du Territoire du Nord, jusqu’à Melbourne la cosmopolite. Avec une extension vers la Great Ocean Road, via l’incontournable baie de Sydney. Une escapade de 5 000 km tout de même ! Mais c’est aussi de ce côté-ci de la planète qu’est répertoriée la plus grande ligne droite au monde (150 km !). 
 
Aussi, cette virée satisfera plus facilement les contemplatifs que les pilotes en mal de trajectoires soignées. Après tout, si les “road trains”, ou trains routiers, ces énormes camions à 3 ou 4 remorques, sont une spécificité locale, ce n’est pas par hasard ! Enfin, le nombre de routes n’est pas pléthorique non plus, et le moindre détour se compte en centaines de kilomètres. Aussi va-t-il falloir choisir un itinéraire ou accepter d’y passer beaucoup de temps et manger beaucoup, beaucoup d’asphalte !
 

Emblème de l’Australie, le road train est un monstre dont le tracteur tire 3 ou 4 remorques. Les plus gros font 170 tonnes, consomment 1 litre au km et ont besoin de 500 m pour s’arrêter !

 

 

Une ambiance Far West

Bref, nous partons de Darwin, la plus grande ville du nord dont le port illustre sa posture historique de porte sur l’Asie. Le Timor et l’Indonésie semblent à portée de main et c’est de son aéroport que les Australiens partent en week-end à Bali. Malgré un petit centre-ville moderne et récent, c’est toujours une ambiance Far-West qui prédomine ici. Pour mettre le cap au sud, pas d’autre choix que d’emprunter la Stuart Highway. Un axe majeur historique, équivalent de notre Nationale 7, qui longe les voies de chemin de fer du Ghan.

 

Une ligne ferroviaire construite par des ouvriers afghans (d’où son nom) au XIXe siècle. Et qui traverse le pays du nord au sud, en passant par Alice Springs, en plein “Red Center”. Nous délaissons la moiteur tropicale de Darwin pour nous enfoncer dans la fournaise de l’Outback. Nous sommes en novembre, c’est donc le printemps austral, mais le mercure approche déjà les 40o. Le Northern Territory est l’état le moins peuplé d’Australie et, effectivement, nous nous retrouvons vite seuls sur la route.

 

Retrouvez plus d’infos sur ce voyage en Australie dans le magazine Voyage à Moto n°11
 

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