Parce qu’un long voyage, ça se prépare, nous avons recensé les principales astuces pour faire de ce projet un beau souvenir plutôt qu’un vilain cauchemar. Chacun saura glaner dans notre liste, non exhaustive, les bons conseils et les adapter aux caractéristiques de son propre voyage…
1 – Attention aux longues étapes répétées
Vous êtes un motard expérimenté, mais au moment d’aligner plusieurs longues étapes à la suite, vous découvrirez que la conduite d’une moto peut être usante, même sur route. Il faut une concentration plus grande qu’en voiture et développer plus d’efforts physiques. Par ailleurs, votre corps doit lutter contre les conditions météo : pluie, froid ou grosses chaleurs épuiseront même les plus solides après des heures de roulage. Et répéter un tel programme pendant plusieurs jours ne sera pas sans conséquence sur votre état, physique et moral. Bref, ne soyez pas trop gourmand au moment de planifier votre trajet.
Une fois à mi-parcours de leur voyage, de nombreux baroudeurs avouent avoir réduit de 30 à 40 % leur moyenne quotidienne initialement prévue. Un conseil : tenter de “caser” les plus longues étapes de votre circuit en début de séjour, lorsque vous êtes encore frais ! On estime qu’une baisse régime se fait sentir chez le voyageur entre
le troisième et le septième jour…
2 – Privilégiez le matériel éprouvé
Un long voyage ne doit en aucun cas servir de banc d’essai. Partez avec une machine et un équipement que vous connaissez bien et qui ont déjà fait leurs preuves sur le terrain. Rien ne dit que ce beau casque tout neuf qui vous sied à merveille ne sera pas douloureux à porter au bout de quelques heures. Et cette combinaison de pluie soi-disant étanche à 100 % ? Certes, vous avez déjà vérifié son imperméabilité sous un petit crachin essuyé sur un demi-tour de périph’, mais qu’en est-il de sa résistance face à des trombes d’eau pendant toute une journée ?
3 – Ouvrez les yeux pas les gaz !
Vous n’êtes pas là pour battre un record, mais bien pour profiter du décor ! Par ailleurs, rouler vite est plus fatigant et augmente la consommation de carburant. Le temps gagné sur la route en tordant la poignée de gaz est le plus souvent annihilé par celui perdu à cause des arrêts ravitaillement plus rapprochés. Et je ne vous parle pas des longues minutes qu’il faudra consacrer à la recherche d’une station-service quand vous évoluerez au cœur d’un no man’s land…
4 – La nuit source de tous les dangers
Contrairement à son ami le chat, l’être humain voit mal la nuit. Charge donc à lui de mettre tous les atouts de son côté pour s’en sortir le mieux possible. Un éclairage performant et bien réglé constitue une base incontournable, à laquelle peut s’ajouter un équipement additionnel type feux longue portée ou antibrouillard. Il va sans dire que lorsque le soleil décline, c’est aussi le moment d’offrir un brin de toilette à l’écran de votre casque et au pare-brise de votre moto. Il n’est pas inutilenon plus de régler vos rétroviseurs afin d’éviter les reflets perturbants des véhicules qui vous suivent.
Mais d’une manière générale, autant que possible, ne circulez pas la nuit. Car si l’activité humaine décline après le coucher du soleil, le monde animal, lui, se réveille. Et des forêts solognotes aux grandes plaines africaines, les rencontres moto/gibier ne sont appréciées par aucun des deux partis… Enfin, la nuit, on appréhende moins bien les pièges qui jalonnent les routes dans les contrées les plus sauvages et reculées. Un nid-de-poule géant, un bout de chaussée affaissé ou une carcasse de voiture abandonnée présentent de sérieux risques d’accident.
5 – Rangez vos affaires avec méthode
Vous le savez, la place est limitée sur une moto (madame s’en plaint à chaque voyage !), raison pour laquelle il ne faut emporter que l’essentiel et, surtout, adopter une méthode de rangement rationnelle. Rangez vos équipements “par famille” (les fringues d’un côté, tout ce qui concerne la moto de l’autre, par exemple) et toujours au même endroit. On limite ainsi les recherches… et les scènes de ménage causées par la cohabitation trop rapprochée d’une trousse à outils souillée avec un corsage délicat ! Il est également capital de conserver sous la main, dans une sacoche- réservoir par exemple, tout ce dont vous vous servez régulièrement au cours de la journée : carte routière, lunettes de soleil, carte bancaire
et un peu d’espèces, casquette, crème solaire… Enfin, il s’avère capital d’accorder la place la
plus étanche possible à vos papiers d’identité et autres documents administratifs. Une précaution supplémentaire n’étant jamais de trop, emballez ces précieux papiers dans une poche totalement hermétique. Vous ne serez pas le premier – ni le dernier – à vous faire piéger par une traversée à gué plus vicieuse que les autres…