Adventouring : Grand tour d’Europe

Neuf mois sur la route

 

52 000 km, 35 pays traversés, de magnifiques rencontres : Yves et son épouse Jo se sont lancés dans un grand tour d’Europe. Une fois cette belle épopée terminée, il restait à notre couple une envie : celle de recommencer !

 

Une vague idée de voyage a germé il y a près de quatre ans, lorsque j’ai annoncé à mon boss l’intention de faire une pause de six mois, sans projet précis. C’est dans les douze derniers mois que le projet a pris forme : un grand tour d’Europe à moto. Sans contraintes, juste quelques précautions, à savoir traverser l’Islande mi-juin car avant, c’est pour les pros. Puis le Cap Nord fin juillet pour la météo ; et la Turquie en octobre pour éviter la canicule. Pour le reste, on improvisera. Une fois le plan de bataille établi, nous sommes passés en phase préparation, avec sérénité : moto, équipement, démarches administratives, liste des endroits à ne pas manquer, mise en sommeil de nos activités… Un premier constat : préparer un tel voyage, c’est déjà voyager !

 

Direction l’Espagne 

Fin mars 2019, nous y sommes, direction l’Espagne. Nous effectuons les premiers kilomètres avec nos copains motards, mais aussi notre fils Adrien, quel beau cadeau. L’aventure espagnole fut sympa, elle nous a permis de tester les tenues de pluie et notre motivation. Nous sommes heureux, tout simplement. Nous découvrons aussi la liberté et le temps, deux richesses rares. Sans aucun stress, nous nous arrêtons quand nous le souhaitons, pour contempler un paysage, un ciel, rencontrer des gens. La traversée de la péninsule ibérique nous a offert de magnifiques moments et de belles surprises. Comme ces montagnes enneigées tout au sud, la Sierra Nevada ou le village d’El Rocio. Digne d’un western où le cheval est roi… Et où le macadam est invariablement remplacé par du sable.

 

 

Le grand saut

En cours de route, nous avons aussi goûté au Portugal, dont la côte sud se révèle affreuse alors que l’intérieur constitue un vrai plaisir de motards. A notre grande surprise, ce pays est envahi par les cigognes. On a dénombré jusqu’à onze nids sur un même pylône ! A la fin du mois d’avril, nous retraversons la France en longeant la côte ouest avec de courtes haltes dans la famille ou chez les amis. Nous en profitons pour corriger quelques petits défauts de préparation avant le grand saut de huit mois loin de chez nous.

 

Mai est là, cap sur l’Angleterre sous une météo maussade. Nous remontons vers le nord avec un petit détour par l’île de Man, histoire de s’amuser sur ce parcours mythique. Puis voilà le Pays de Galles et le magnifique Snowdonia Park… Où les routes n‘attaquent pas la montagne en lacets. Mais directement face au massif, avec des pentes impressionnantes à 25 % voire à 30 % ! Autre particularité, les faisans pullulent dans ces contrées, à croire que leur chasse est interdite. Sans presque s’en rendre compte, nous gagnons l’Écosse, accueillis par un beau soleil qui ne nous quittera pas (il paraît qu’on a eu de la chance).

 

Multiplication des coups de cœur

Ce pays est notre premier coup de cœur de ce tour d’Europe. Autant pour la côte et ses petits fjords que pour les Highlands arides et parsemés de lacs. Et puis il y a les Ecossais, bien sûr, tellement sympas et qui adorent parler des Anglais, pas forcément en termes élogieux… La route 500 fait le tour du pays et pour ceux qui manqueraient de temps, privilégiez l’ouest et le nord, en faisant attention aux vaches locales à longues cornes et fourrure épaisse, qui se prélassent sur les minuscules routes, de préférence en sortie de virage. Le seul vrai défaut de l’Écosse, ce sont ces minuscules mouches qui vous agressent en fin de journée. Amis campeurs, choisissez des endroits où vous pourrez faire du feu car seule la fumée les tient en respect.

 

 

Retrouvez plus d’informations sur ce tour d’Europe dans
le magazine Trail Adventure n°25 

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