Le Sardegna Gran Tour

Rando

Le Sardegna Gran Tour, c’est l’opportunité de découvrir, le temps d’un week-end prolongé, quelques-unes des plus belles routes de Sardaigne. En solo ou en duo, avec ou sans pistes : libre à vous de choisir l’un des deux itinéraires GPS journaliers ! Elle est pas belle la vie !  

 
Prévue initialement en mai dernier, la 3e édition du Sardegna Gran Tour a bien failli être annulée pour les raisons que vous savez. C’était sans compter sur la persévérance et la détermination des organisateurs qui ont réussi à assurer un report au mois de juillet. Les participants ont donc pu jouir de conditions très favorables, avec une île quasi vierge de touristes.

 

Le rendez-vous a été donné à Milan, sur la place Gino Valle inaugurée lors de l’Expo Milan 2015. Malgré la situation sanitaire, près de 70 participants ont répondu présent. On dénombre une trentaine d’annulations.

La proportion de motards en Honda (Africa Twin et X-Adv) est très importante, étonnante même. J’aurai l’explication par l’un des organisateurs : Honda a pris en charge la moitié des frais d’inscription de ses clients ! Une fois les formalités réglées, je sélectionne la trace mixte route/tout-terrain sur mon GPS et je file rapidement pour éviter de rouler en groupe. J’aime bien le concept de ces événements où l’on nous fournit une trace GPS et basta. Chacun peut rouler à son rythme sans dépendre des autres. A peine sorti de la périphérie de Milan et de son trafic chaotique, les jolies routes ne se font pas attendre.

 

Mise en jambes

Une Moto Guzzi V85 TT m’accompagne sur cette randonnée. La première étape Milan/Livourne compte 370 km, mais la partie off-road reste minime. C’est donc une excellente mise en jambes. Je roule tout de même prudemment avec cette moto toute neuve pour laquelle je paierai une franchise de 1 000 balles en cas de dégâts ! Au fil des kilomètres, un bon rythme s’installe et je gagne le port de Livourne avec une belle avance sur le reste de la troupe. J’en profite pour m’installer tranquillement à la terrasse du petit bistro du coin. Dans peu de temps, l’unique employé ne saura plus où donner de la tête, assailli de commandes
de paninis et de bières…
 

L’attente pour l’embarquement est longue et les mesures spécial Covid ne facilitent pas les choses. Contrôle des documents relatifs à la pandémie, prise de température, etc. Une fois à bord, je fais la connaissance de mon collègue de cabine, Thomas, journaliste pour la revue italienne Endurista. Agé de 30 ans, c’est le plus jeune du groupe, mais il roule sur une vieille Super Ténéré 750 qui a déjà dépassé les 100 000 km.

 

Nous débarquons à Olbia vers 9 heures, soit avec plus de deux heures de retard sur l’horaire prévu. Trois motos de la police sarde nous escortent hors du port pour rejoindre le parking d’un supermarché où le briefing de la journée est donné. Nous entrons enfin dans le vif du sujet, c’est le moment de m’occuper un peu de ma monture. Je la soulage de sa paire de valises en plastique et baisse la pression de ses pneumatiques à 2 bars afin d’être en condition pour les pistes. L’étape du jour nous fait traverser les deux tiers de l’île, du nord-est vers le sud-ouest.

 
La journée est magnifique et j’en passe la majeure partie à rouler seul. Si de manière générale, mon kiff c’est surtout les pistes non goudronnées, je dois dire qu’en Sardaigne, même les routes sont géniales car désertes, sinueuses et avec un asphalte frisant la perfection. On dirait qu’elles ont été dessinées par et pour des motards. La partie tout-terrain n’est pas en reste, avec des pistes relativement accessibles aux débutants.

 

Je prends tellement de plaisir que je manque le rendez-vous. Fixé pour le déjeuner ! Il est déjà 14h30, je me rattraperai ce soir. Ce qui m’embête vraiment, c’est mon GPS qui vient de rendre l’âme. Je suis furax, c’est le troisième Garmin Montana qui me fait faux bond ! Et ce dernier était pour ainsi dire neuf. Je vais définitivement prendre un support pour mon smartphone en back-up à partir du prochain voyage.

 

N’ayant pas d’autre choix, j’attends le passage d’un hypothétique participant. L’heureux élu arrive au bout d’un quart d’heure au guidon d’un X-Adv. Lui non plus n’a pas trouvé le resto. Nous roulons ensemble jusqu’à Arborea. J’apprendrai plus tard qu’on a manqué la meilleure partie tout-terrain de la journée. Du coup, onest les premiers à arriver à l’hôtel, un gros complexe pour familles où l’on pourrait facilement ne jamais retrouver sa chambre avec un verre dans le nez. J’ai peut-être loupé une belle partie de circuit, mais je vais profiter longuement de cette immense piscine qui me tend les bras ! Une consolation comme une autre…

 

Retrouvez plus d’informations sur la Rando du Sardegna Gran Tour dans
le magazine Trail Adventure n°24

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