Qui veut voyager loin ménage sa monture… et son corps ! Pour mieux encaisser les kilomètres et profiter pleinement de vos aventures, découvrez nos 5 conseils pour améliorer votre endurance et votre confort physique à moto.
Ces astuces, tirées de notre expérience ainsi que celle de notre ami ostéopathe et trailiste Tristan Costa, sont faciles à intégrer dans vos trajets quotidiens et vous prépareront efficacement pour vos grandes virées.
1. Faites chauffer votre mécanique interne
Voyager à moto n’est pas un sport à proprement parler, mais l’endurance que cela requiert demande une préparation physique minimale. Tout comme un moteur, votre corps a besoin d’un temps de chauffe.
Concentrez-vous sur les articulations en contact direct avec la moto : poignets, hanches, genoux et chevilles. Avant de partir, effectuez une dizaine de rotations ou de flexions pour chaque articulation. Cela favorise une meilleure préhension des commandes et une réactivité accrue en cas d’urgence.
Ne négligez pas votre cou, vos cervicales et vos yeux, car c’est dans cette zone que se prennent toutes les décisions de conduite. Quelques rotations cervicales et oculaires suffisent à améliorer votre vision périphérique. Enfin, assurez-vous que votre équipement vous maintient à une température confortable pour optimiser vos mouvements et votre réactivité.
Notre conseil : Testez le « tapping » ! De légères tapes sur tout le corps réveillent vos capteurs et vous rendent plus alerte avant de partir.
2. Changez de position régulièrement
Contrairement à la conduite debout ans les chemins, un long voyage à moto implique souvent une position statique prolongée. Cela peut entraîner engourdissements et inconfort.
Adoptez une posture optimale : dos cambré, bras détendus, tête en avant, appui des métatarses sur les repose-pieds. Mais ne restez pas figé ! Lorsque les conditions le permettent, variez votre position : Levez-vous de la selle pour soulager votre dos, étirez vos jambes ou secouez-les légèrement, faites rouler vos épaules ou amenez votre bassin en avant pour libérer les tensions. Ces petits gestes simples vous aideront à maintenir votre vigilance et à éviter les douleurs musculaires.
Notre conseil : Automatisez ces mouvements avant que l’inconfort ne s’installe et restez attentif à votre maîtrise du véhicule.
3. Hydratez-vous en roulant
Un manque d’hydratation peut causer des crampes, de la fatigue ou un manque de concentration, des facteurs aggravés par la chaleur et l’effort. Un corps perd environ 3 litres d’eau en 24 heures. Adoptez la règle des 2 litres par jour minimum (davantage en cas de forte chaleur). Buvez régulièrement, même si vous n’avez pas soif. Les signes de soif indiquent que votre corps est déjà déshydraté. Évitez les boissons diurétiques comme le café, le thé, les sodas ou l’alcool, qui accentuent la perte d’eau.
Notre conseil : Optez pour une poche à eau intégrée dans votre blouson ou votre sac à dos avec une pipette accessible. Ajoutez des sels minéraux pour compenser les pertes dues à la transpiration.
4. Protégez vos oreilles
Le bruit est l’un des premiers ennemis du motard. À moto, même le meilleur casque ne suffit pas à protéger complètement votre ouïe. Dès 90 km/h, le bruit dépasse 85 décibels, un seuil qui met votre audition en danger selon l’INRS. Au-delà de 130 km/h, on atteint facilement 99 dB, l’équivalent d’un klaxon constant ! Outre les dommages auditifs, le bruit favorise la fatigue cérébrale et réduit votre concentration. La solution : portez des bouchons d’oreilles adaptés.
Notre conseil : Choisissez des protections qui filtrent les fréquences spécifiques à la moto. Ces bouchons réduisent le bruit jusqu’à 35 dB tout en laissant passer les sons essentiels pour une conduite en sécurité.
5. Faites de vraies pauses
Ne sous-estimez jamais les signes de fatigue : yeux qui piquent, bâillements, ou baisse d’attention. Dès que vous les ressentez, imposez-vous une pause. La micro-sieste est une méthode simple et efficace :
- Allongez-vous 10 à 15 minutes, fermez les yeux et concentrez-vous sur votre respiration.
- Cette courte période suffit à « réinitialiser » votre système nerveux et à améliorer votre vigilance.
Attention à ne pas dépasser 30 minutes, sous peine de plonger dans un sommeil profond, ce qui pourrait provoquer confusion et fatigue au réveil.
Notre conseil : Réglez un réveil pour optimiser votre micro-sieste et repartez sur les routes pleinement alerte.
Ces conseils sont issus de nos pages Conseils / Pratiques, à découvrir dans chaque numéros de Voyages à Moto:
